Les personnes licenciées n’ont pas le droit de mettre leurs soucis professionnels entre parenthèses et de prendre des vacances. Elles doivent prouver qu’elles recherchent assidûment un nouvel emploi et ne peuvent se permettre d’interrompre leurs postulations. Le Tribunal fédéral a ainsi confirmé la suppression de cinq jours d’indemnités infligée à un rédacteur technique au chômage. Licencié peu avant le début de ses vacances, il n’avait pas renoncé à changer d’air en partant pour le Maroc, puis la Bretagne. Il avait expliqué que l’entreprise où il travaillait exigeait de tous ses employés qu’ils prennent leurs vacances en même temps. Ce n’est qu’à son retour, un mois plus tard, qu’il avait entamé ses premières recherches d’emploi. En tout, avant la fin de son contrat, il avait effectué une vingtaine de postulations. Des démarches jugées insuffisantes tant par le Service de l’emploi de l’économie bernoise (beco) qui l’avait sanctionné, que par le Tribunal fédéral. En n’effectuant aucune démarche pendant les vacances qu’il a prises à l’étranger, cet ingénieur n’a pas entièrement satisfait à son obligation légale de diminuer le dommage lié à sa perte d’emploi, explique le Tribunal fédéral. Après avoir appris qu’il était licencié, le futur chômeur aurait dû renoncer à passer des vacances à l’étranger, d’autant qu’il n’avait fait aucune réservation pour un hôtel ou pour un vol, avant de perdre son emploi. Il aurait ainsi pu entreprendre ses premières recherches dans la semaine qui suivait son congé.
Art. 17 al. 1 et art. 30 al. 3 LACI; art. 45 al. 2 OACI
(TF, 10.11.09 {8C_339/2009}, Jusletter 23.11.09)