Issue
Category
Lead

L’Administration fédérale des contributions (AFC) a évalué les effets de la suppression des droits de timbre et publié une étude dans laquelle elle juge les droits de timbre en fonction de leurs effets sur l’attrait de la place économique suisse et l’efficience. En l’occurrence, le droit de timbre d’émission s’en sort moins bien que le droit de timbre de négociation et devrait donc être supprimé en premier si telle était la volonté politique. L’étude ­porte un jugement différencié sur le droit de timbre sur les assurances: sa suppression n’est concluante que s’il grève des assurances des entreprises.

Content
Text

L’étude (en allemand avec résumé en français) montre comment et dans quels délais les droits de timbre pourraient être supprimés. Elle ­aborde aussi le financement des pertes de recettes qui iraient de pair avec cette suppression. Elle développe une mesure de la stratégie du Conseil fédéral concernant la place financière suisse et évalue diverses interventions parlementaires.

L’étude indique deux variantes permettant de supprimer les droits de timbre qui se distinguent par leur déroulement. La première prévoit une suppression échelonnée de ces droits allant jusqu’en 2018. A partir de 2017, cette suppression pourrait être financée en assujettissant toutes les commissions pour les services financiers à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), ce qui serait conséquent du point de vue de la systématique fiscale, et en maintenant le relèvement temporaire des taux de la TVA en faveur de l’AI sans maintenir son affectation à l’AI. En outre, des mesures supplémentaires seraient nécessaires au niveau des dépenses afin de respecter les exigences du frein à l’endettement.

La deuxième prévoit la suppression de ces droits jusqu’en 2015. Cette suppression rapide suppose une décision politique en vue du réaménagement du régime fiscal de la Confédération. Pour financer la perte de recettes, on pourrait proposer des mesures efficaces du point de vue de l’efficience comme la hausse de la taxe CO2 sur les carburants ou une hausse de la TVA. Sinon, il pourrait être question d’intro­duire un impôt fédéral sur les donations et les successions ainsi que sur la fortune et d’élever l’impôt fédéral direct sur les personnes physiques. Dans ce cas, une compensation au niveau des dépenses serait inutile.

Text

(Administration fédérale des contributions AFC, Berne, 1.07.11, www.estv.admin.ch)

Tags
Date