La religion et la politique sont des sujets brûlants. Comment réagir face à des clients qui nous mènent sur un terrain miné avec de tels sujets? Lisez quelques réflexions pour votre excursion en terrain miné.
Les clients ne veulent pas toujours ne parler que d’affaires. C’est une bonne chose qui permet par ailleurs d’approfondir la fidélité dont ils font preuve envers l’entreprise. Cela devient toutefois problématique lorsque le client veut vous entendre confirmer sa propre position extrême en ce qui concerne, justement, un sujet brûlant. Il ne vous reste plus qu’à vous imaginer sur un terrain miné avec deux grenades à la main!
Imaginez une situation en lien avec les sujets brûlants que sont la religion et la politique ainsi que les réactions possibles correspondantes. Retenez les idées qui vous viennent et pensez-y lors de votre prochaine excursion en terrain miné.
«Ne faut-il pas douter de l’existence de Dieu lorsque l’on voit toute la misère qu’il tolère sur Terre?» De telles affirmations peuvent provenir d’une personne croyante qui tente de vous mener sur le terrain miné de l’athéisme, rien que pour voir. Cependant, il se pourrait aussi que votre interlocuteur soit effectivement athée et cherche votre approbation. Votre réaction: «Ne trouvez-vous pas que les êtres humains disposent de tout ce qu’il faut pour combattre efficacement la misère?» Deux points à méditer:
- Une contre-question pour déterminer la position de l’interlocuteur est une arme de légitime défense face à des sujets brûlants qui vous mènent sur des terrains minés.
- «Nous, les êtres humains, disposons de tout ce qu’il faut»: l’athée peut comprendre par là que l’on doute de l’existence de Dieu alors que le croyant y décèle un remerciement adressé à Dieu.
«Blocher a fait bouger beaucoup de choses, ne trouvez-vous pas?» Là aussi, la question ne permet pas de déterminer clairement quelle est la position de l’interlocuteur. Votre réaction: «Beaucoup de croissance et toujours maître de ses chiffres. Il peut certainement compter sur d’excellents experts fiduciaires.» Deux points à méditer:
- Vous parvenez à rediriger la discussion vers votre activité professionnelle dont vous-même préféreriez parler.
- Le partisan de Blocher considère cela comme un compliment pour le chef d’entreprise Blocher alors que l’adversaire de Blocher se réjouit de ce qu’il considère comme une remise en cause de ses qualités de politicien.
Avec votre personnalité affirmée, vous soupirez bien entendu et dites: «Je dis toujours ce que je pense!» C’est très bien ainsi. Cela vaut également pour les exemples susmentionnés. Dites sans crainte ce que vous pensez mais, de grâce, pas toujours de la manière dont vous le pensez. En influençant le cours de vos pensées et de vos affirmations, déterminez vous-même comment vous entendez rester fidèle à vous-même. Ainsi, vous ne perdrez pas en crédibilité, mais vous pourrez gagner en valeur marchande.
Thomas Rychiger