Une fois qu’une personne endosse le rôle de la victime, elle se retrouve entourée de délinquants. Elle se plaindra également de tout ce qui est positif parce qu’elle trouvera que ce n’est pas assez bien ou alors, parce que c’est louche. Comment se comporter face à de telles personnes?
Tentons de ne pas entendre les plaintes relatives au sujet de conversation principal et tentons d’éclairer un sujet de conversation annexe en espérant aborder ainsi un discours plus constructif.
Exemple de plainte au sujet des adolescents:
Phrase de la personne endossant le rôle de la victime: «Les jeunes ne sont même plus capables de parler ou d’écouter … ils ne font que regarder leur smartphone!»
Notre réponse: «Bon, à propos d’adolescence: combien d’apprentis employez-vous actuellement?»
Concentrons-nous sur notre sujet de conversation annexe et dirigeons la discussion dans une direction plus positive.
Face à un proche adepte du rôle de la victime, il est recommandé de participer. Nous recevons la plainte et nous contribuons à lui faire prendre des dimensions encore plus dramatiques.
Phrase de la personne endossant le rôle de victime: «Les jeunes ne sont même plus capables de parler ou d’écouter … ils ne font que regarder leur smartphone!»
Notre réponse: «Oui, c’est vraiment terrible. La prochaine génération aura perdu toute capacité d’analyse critique et de nouer des relations personnelles et sera livrée au bon vouloir des puissants.»
La suite de la conversation consiste pour chaque participant à la discussion à tenter de surpasser l’autre en matière de pessimisme. La principale difficulté est d’éviter que la victime présumée ne perce à jour notre cynisme. Si c’est le cas, nous perdons tout contrôle de la malheureuse victime.
Il convient de faire marche arrière toute s’il est important pour notre relation que notre interlocuteur abandonne consciemment et peu à peu son rôle de victime.
Phrase de la personne endossant le rôle de la victime: «Les jeunes ne sont même plus capables de parler ou d’écouter … ils ne font que regarder leur smartphone!»
Notre réponse: «Oui, il s’agit d’un véritable défi! Nous sommes tenus de prendre des mesures là-contre! Comment procédez-vous avec vos propres enfants?»
Nous acceptons le sujet de conversation et transformant son côté «société» sur lequel il n’est guère possible d’exercer une quelconque influence en quelque chose d’individuel sur lequel nous avons bien davantage prise. C’est ainsi que notre discussion gagne en qualité parce que nous proposons chacun des solutions possibles.
Pour les personnes endossant le rôle de victime, vous n’êtes qu’un délinquant. Vous ne pouvez pas l’empêcher mais vous pouvez réagir à cette situation en devenant un bienfaiteur.
Thomas Rychiger