Grâce à une conjoncture intérieure robuste et à une industrie d’exportation plutôt résistante, l’économie suisse tire mieux son épingle du jeu que prévu, face à la vigueur du franc et à la récession économique affectant un grand nombre de pays de l’UE. La situation n’en reste pas moins tendue et la pression élevée sur les marges bénéficiaires pour différents secteurs et plusieurs entreprises exportatrices. Compte tenu toutefois de la bonne évolution conjoncturelle observée durant le semestre d’hiver, le groupe d’experts de la Confédération relève ses prévisions de croissance pour 2012, les portant de 0,8% à 1,4% pour le PIB à prix constants (en volume). Cette adaptation ne saurait occulter le fait que le contexte économique européen s’est à nouveau dégradé ces derniers temps. Le groupe d’experts table sur une croissance du PIB de 1,5% en 2013, soit quelque peu moins élevée qu’attendu en mars dernier (1,8%). Pour que l’évolution conjoncturelle reste positive, une condition importante doit être remplie: une aggravation supplémentaire de la crise de la dette souveraine dans la zone euro doit être évitée.
(Secrétariat d’Etat à l’économie SECO, Berne, 12.06.12, www.seco.admin.ch)